mercredi 15 août 2018

La 25e Heure - Feldrik Rivat


ÉDITEUR : L'Homme Sans Nom
ANNÉE DE PREMIÈRE ÉDITION : 2015

Décembre 1888. Alors que le bon peuple de Paris s'interroge sur cette tour que l'impérieux Gustave Eiffel fait édifier à grand frais, d'étranges rumeurs circulent dans les faubourgs de la capitale : les morts parlent ! Interpellé par la presse à ce sujet, le préfet de police M. Henry Lozé tourne en ridicule "les plaisanteries de quelques coquins". Ainsi parle-t-il devant le beau monde, sous les feux du parvis de l'Opéra Garnier. Mais, depuis l'ombre de ses cabinets, l'homme lance sur cette affaire les plus fins limiers de la République. Pendant ce temps, l'Académie de Sciences en appelle à ses éminents savants pour que la pensée rationnelle, une fois pour toutes, triomphe des ténèbres de l'obscurantisme.



 
     Pour commencer, l'ouvrage est magnifique. L'illustration, la présentation des pages de couverture, le vernis sélectif, tout attire l’œil. À l'intérieur, c'est aussi bien soigné, puisque les séparations entre les paragraphes et les différentes parties du récit sont illustrées. C'est beau, c'est tout.
Mais la mise en page est plutôt serrée, et comme les pages sont fines, l'ensemble est chargé. Selon mon état de fatigue, ce n'était donc pas un livre que je pouvais lire tous les soirs.

     J'ai trouvé l'écriture régalante. L'ensemble est fluide, très plaisant, bien que ce ne soit pas nécessairement facile. En effet, les phrases sont parfois longues, et avec la mise en page serrée et l'intrigue à suivre (qui n'est pas des plus reposantes), la lecture me nécessitait quand même une certaine concentration. Quant aux expressions utilisées, je ne sais pas si elles sont authentiques de l'époque de la fin du XIXe siècle à Paris, mais j'ai adoré.

     Nous suivons principalement deux personnages, relativement opposés. L'un est jeune, l'autre plus âgé (bien qu'on comprenne tardivement qu'il n'est pas si âgé que ça) ; l'un est sociable, l'autre très solitaire, etc... Comme j'aime les personnages lumineux, j'ai bien accroché avec Louis Bertillon, et j'aurais aimé passer davantage de temps avec sa compagne, Clémence, qui m'a très vite plu. L'autre personnage, Lacassagne, est plus ambivalent et gagne à ce qu'on s'intéresse à son vécu. Je l'ai beaucoup apprécié aussi, mais d'une autre façon, plus empathique.

     Et que dire de la fin, si ce n'est que je ne l'ai pas vu venir du tout. Les deux dernières pages sont imprévisibles et tellement dramatiques qu'il m'a fallu les relire pour être certaine. Et pourtant...

     J'ai donc beaucoup aimé ce roman, même si j'ai lu en travers quelques paragraphes, notamment au début. Je lirai la suite avec grand plaisir, d'autant plus que je l'ai déjà. C'était mon premier roman de cet auteur, et il en appelle d'autres, d'autant plus que je sais qu'il a écrit de la fantasy.




 Et pour la beauté de l'objet, voici l'intégralité de la couverture.

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