vendredi 19 juillet 2024

Cœur Vintage - Cécile Guillot

 

ÉDITEUR : Le Chat Noir

ANNÉE DE PREMIÈRE ÉDITION : 2018

2016 Mina sort avec Logan, le garçon le plus populaire du lycée. Tout le monde l’envie et lui répète à quel point elle est chanceuse, même ses propres parents. Oui, mais alors pourquoi le doute vient-il s’installer au cœur de son bonheur soi-disant parfait ?

1956 Delia vit le grand amour avec Troy et son avenir semble tout tracé : mariage, enfants, joli pavillon.

Deux filles amoureuses dont les destins sont liés par une robe.

 

    Habituellement, je ne suis pas friande de romance. J'en lis très peu, et à chaque fois je suis déçue des motifs utilisés, des comportements des personnages, des ficelles, etc... Mais j'aime beaucoup les écrits de Cécile Guillot, sa touche sensible et ses personnages plutôt simples, mais attachants. Donc je fais une exception, avec une jolie part de plaisir anticipée.

    Et bien sûr, ça a fonctionné ! Même s'il s'agit d'une romance lycéenne américaine, très éloignée de l'adolescente que j'ai été voilà bien longtemps, j'ai beaucoup aimé. Mina est une jeune fille qui ne fait pas partie des élèves populaires de son lycée. Elle est « ordinaire », dans le sens où elle passe plutôt inaperçue, mais un jour le garçon le plus en vogue de son lycée l'aborde, et là tout change...

    Le récit est court, mais riche. Mina a un goût très prononcé pour les robes des années 1950 ou 1960, et cette passion n'est pas un simple détail. C'est grâce à cela qu'elle tisse un lien avec une autre jeune fille du même âge, Delia, à travers les décennies, par le biais de l'une de ces robes. Cette connexion apporte une touche fantastique à l'histoire de Mina que j'ai beaucoup aimée. On a ainsi une opposition entre les vies de deux jeunes filles de dix-sept ans aux États-Unis, l'une dans les années 2010, et l'autre dans les années 1950, avec les questions de société qui sont abordées : liberté et éducation sexuelle, choix de sa vie d'adulte, réputation... Cette dualité est ce que j'ai préféré dans ce roman.

    J'ai aussi apprécié qu'il ne s'agisse pas d'une romance parfaite. Le roman aborde aussi l'emprise que certains individus peuvent exercer sur d'autres, le besoin de dominer pour se sentir valorisé. Les questionnements de Mina sont poignants et, en tant que lectrice ayant éprouvé beaucoup d'empathie pour ce personnage, j'ai été contente de la façon dont elle se sortait finalement de sa situation.

    Les romans de Cécile Guillot ont ceci en commun qu'ils sont rapides. On a affaire à une écriture efficace qui va vite au cœur de ce qui doit être narré, sans laisser trop de côté l'introspection pour autant. C'est une plume plaisante, même en aimant les récits plus détaillés.

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