lundi 15 juillet 2024

Confluence, T1 : Ce qui nait des Abysses - Sylvie Poulain

 

ÉDITEUR : Bragelonne

ANNÉE DE PREMIÈRE ÉDITION : 2023

XXIVe siècle. Après l’emballement climatique et l’effondrement de la civilisation terrestre, les rescapés tentent de se réinventer sous l’eau au sein de cités sous-marines interdépendantes. Hélas, les vieilles tares de l’humanité ont plongé avec elle...
En Atlantique Nord, la belliqueuse Atlantis flirte avec les limites de son mandat de protection, poussée par l’IA qui la dirige, tandis que les cargos sous-marins de la Hanse participent à de dangereux jeux d’influence. Les tensions se cristallisent autour de Providence, une mystérieuse colonie abyssale refusant de se soumettre.
Alors qu’une invasion tourne au désastre et que les secrets de Providence échappent aux Atlantes, un sous-officier, Wolf Douglas, découvre une jeune survivante nommée Jihane, qui ne ressemble à rien de ce qu’il connaît. Malgré tout ce qui les sépare, Wolf et Jihane sont forcés de coopérer pour survivre aux abysses, pendant qu’un sous-marin hanséatique s’efforce de récupérer les miettes du conflit.
Pris dans un jeu de pouvoir qui les dépasse, le militaire et l’adolescente doivent bientôt faire des choix lourds de conséquences...

    Ah... Les abysses... Grande amatrice d'océans, c'est avec beaucoup de curiosité que je me plonge dans ce roman. J'ai déjà eu la possibilité de découvrir Sylvie Poulain, grâce aux nouvelles du Paris des Merveilles pour lesquelles elle a contribué.

    Au début, il faut s'accrocher. Comme souvent en SF, les informations sur le monde, les événements, le fonctionnement, tout arrive au besoin, et il faut accepter d'avancer sans tout saisir, quitte à revenir en arrière de temps en temps sur la première centaine de pages. Cette façon de lire, pas toujours linéaire, ne m'a jamais gênée.

    Le premier personnage a m'avoir grandement intéressée, c'est Wolf, celui grâce à qui tout arrive. Par son biais, on découvre une société certes terrienne, mais qui ne ressemble à rien de notre Terre actuelle. Une grande catastrophe, dont on apprend finalement peu, a eu lieu et la plupart des terres sont englouties. On pense au film Waterworld, sauf que les personnages que nous suivons dans ce premier tome vivent non pas dans des structures flottantes, mais sous-marines. On apprend qu'il existe, au moins, une ville à l'air libre, mais sans trop plus de détails, et ils sont ajoutés au compte-goutte. Mais revenons à Wolf, soldat de la cité d'Atlantis, décrite comme étant a priori l'un des derniers bastions civilisés sur Terre. Cité utopique semble-t-il, puisque tout est fait pour qu'il ne puisse se passer que le meilleur pour la communauté, et que ce qui prend les décisions, c'est une IA... Wolf est constamment connecté à Atlantis via cette IA, sous forme d'un implant dans le cerveau. Mais l'implant de Wolf connait des dysfonctionnements, notamment dans la gestion de ses émotions. Ce qui amène le soldat à ne plus être parfaitement raccord avec ce qui lui est imposé. Il devient donc le premier élément perturbateur dans les rouages bien huilés de la cité dominante, que l'on découvre pas si seule ni utopique au fil du livre.

    J'ai beaucoup aimé ce que je découvrais dans cette histoire, notamment ce qu'on appelle la confluence et toute la réflexion menée autour du livre-arbitre. À travers la diversité des communautés humaines, on a un panel de différents fonctionnements de civilisations, où cependant toutes se targuent d'agir pour le bien commun. La variété de personnages, pas si abondants pour un ouvrage de cette ampleur, permet de découvrir ces cités selon plusieurs points de vue. Ce roman fait appel à l'intelligence du lecteur pour tirer ses propres conclusions, tout en nous donnant suffisamment de réponses pour être intrigués et avoir envie de poursuivre.

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